M le maudit
Ce matin, en arrivant au boulot, j'aime la vie.
Je l'aime, car elle n'hésite jamais à me donner des leçons, pour me faire grandir. Exemple.
Je sais bien qu'il ne faut JAMAIS courir pour attraper son métro. Je me moque suffisamment de tous ces gens, femmes d'affaires en talons, vieux à canes, djeuns walkmanés qui sont pris d'une frénésie hystérique quand ils s'aperçoivent que, là, en bas des escaliers ou au bout du couloir, le Métro (je mets un M majuscule, c'est pour souligner le caractère sacré) va partir sans eux. Alors ils courent. Comme des cons.
Pourquoi c'est con de courir pour attraper son métro ? Ben je sais pas, moi... Ça fait stresser, ça fait faire de l'effort physique (ce qui est très mauvais pour la santé, tous les sportifs vous le diront), ça donne l'impression d'être un jeune urbain prisonnier des contraintes de la ville et non pas un apache libre dans sa tête et rebellé contre la hiérarchie. Bref, c'est comme la guerre et la faim dans le monde, c'est nul - moi, en tout cas, je ne cours jamais, et je sais qu'en œuvrant ainsi je participe un peu à l'élévation de l'humanité.
Mais voilà : tout homme a ses faiblesses, et ce matin, je l'avoue, je fus faible.
Elle était là, toute en rondeurs, docile, ouverte, la rame de la ligne 12 (j'avoue, c'est extrêmement facile de faire des métaphores sexuelles à propos de tout et n'importe quoi). Alors, plein de fougue, je décidai de me précipiter un brin, avant que la fatidique sonnerie ne retentisse.
Or, dehors, il pleuvait.
Et mes pieds étaient mouillés.
Et mes semelles lisses.
Et les putain de bandes en reliefs pour ces enculés d'aveugles foutrement traîtresses.
Résultat, je me suis vautré comme un gros connard, à 10 centimètres de la porte de la rame, qui s'est fermée sur mon nez, me laissant seul affronter les ricanements des gens sur le quai d'en face.
Alors je ne me suis pas démonté, je suis resté assis cinq bonnes minutes, à lire mon journal l'air de rien. Mais je vous raconte pas l'état de mon coude. Ni celui de mon cul.
Demain, on sera le 14/02, et j'arriverai au boulot.
Je l'aime, car elle n'hésite jamais à me donner des leçons, pour me faire grandir. Exemple.
Je sais bien qu'il ne faut JAMAIS courir pour attraper son métro. Je me moque suffisamment de tous ces gens, femmes d'affaires en talons, vieux à canes, djeuns walkmanés qui sont pris d'une frénésie hystérique quand ils s'aperçoivent que, là, en bas des escaliers ou au bout du couloir, le Métro (je mets un M majuscule, c'est pour souligner le caractère sacré) va partir sans eux. Alors ils courent. Comme des cons.
Pourquoi c'est con de courir pour attraper son métro ? Ben je sais pas, moi... Ça fait stresser, ça fait faire de l'effort physique (ce qui est très mauvais pour la santé, tous les sportifs vous le diront), ça donne l'impression d'être un jeune urbain prisonnier des contraintes de la ville et non pas un apache libre dans sa tête et rebellé contre la hiérarchie. Bref, c'est comme la guerre et la faim dans le monde, c'est nul - moi, en tout cas, je ne cours jamais, et je sais qu'en œuvrant ainsi je participe un peu à l'élévation de l'humanité.
Mais voilà : tout homme a ses faiblesses, et ce matin, je l'avoue, je fus faible.
Elle était là, toute en rondeurs, docile, ouverte, la rame de la ligne 12 (j'avoue, c'est extrêmement facile de faire des métaphores sexuelles à propos de tout et n'importe quoi). Alors, plein de fougue, je décidai de me précipiter un brin, avant que la fatidique sonnerie ne retentisse.
Or, dehors, il pleuvait.
Et mes pieds étaient mouillés.
Et mes semelles lisses.
Et les putain de bandes en reliefs pour ces enculés d'aveugles foutrement traîtresses.
Résultat, je me suis vautré comme un gros connard, à 10 centimètres de la porte de la rame, qui s'est fermée sur mon nez, me laissant seul affronter les ricanements des gens sur le quai d'en face.
Alors je ne me suis pas démonté, je suis resté assis cinq bonnes minutes, à lire mon journal l'air de rien. Mais je vous raconte pas l'état de mon coude. Ni celui de mon cul.
Demain, on sera le 14/02, et j'arriverai au boulot.