Une camomille ?
Ce matin, en arrivant au boulot, j’étais tel le vieux moyen.
Bon il faut dire qu’hier on est allés dans un pur restau, avec la Gis’, et pis qu’on est rentrés bourrés comme des Polonais, et qu’on marchait en zigzag. Du coup, ce matin, pour arriver à la salle de bains, c’était troisième âge style.
Et de la métaphore à la projection, il n’y a qu’un pas, que mon esprit n’hésita pas à faire, taquin comme il est.
Eh ouais, lectrice, lecteur. Un jour, vous, moi, tout le monde, nous serons vieux. «Sauf si on meurt avant», me répondront ceux d’entre vous qui ont l’esprit de contradictions, plébéiens à qui je répondrai «On va jouer à un jeu, tu retiens ta respiration pendant 20 minutes et après tu nous racontes comment ça fait.» Voilà. Maintenant que nous sommes entre gens de bonne compagnie, nous sommes vieux, donc. Vous imaginez ? Nous ne contrôlons plus vraiment tous nos sphincters, nous pouvons sortir nos dents de notre bouche pour les mettre à nettoyer dans un verre, et chaque jour nous luttons pour garder tous nos organes à l’intérieur.
Mais surtout, comme tous les vieux, nous sommes bourrés de souvenirs qui nous rendent tout nostalgiques. Chaque occasion est bonne, les madeleines de Proust sont partout, une vraie boulangerie.
Et là, on reçoit, à l’hospice, la visite de notre petit petit fils, avec son système de réalité virtuelle portable, son télévisiophone qui projette des films en 4x3 et tout et tout. Et on se rappelle que nous, à son âge, on jouait sur des Amiga (ou, pour les plus mongoliens d’entre nous, des Atari ST), et que ces jeux, en 3 pixels 1/2, étaient tout de même vachement bien. On verse une petite larme, et pis l’instant d’après on a oublié - mais qui est ce morveux qui squatte dans ma chambre, et qu’est-ce que je fais là d’ailleurs ? Ça s’appelle la maladie d’Alzheimer.
Du coup, moi, ce soir, en repartant du boulot, je vais faire le vieux avant l’âge. Je vais aller jouer à Sensible Soccer, que je viens de pécho sur le net. Parce qu’il n’est pas nécessaire, en fait, de ne plus avoir de dents pour aimer les madeleines.
Demain, on sera le 03/03, et j’arriverai au boulot.
Bon il faut dire qu’hier on est allés dans un pur restau, avec la Gis’, et pis qu’on est rentrés bourrés comme des Polonais, et qu’on marchait en zigzag. Du coup, ce matin, pour arriver à la salle de bains, c’était troisième âge style.
Et de la métaphore à la projection, il n’y a qu’un pas, que mon esprit n’hésita pas à faire, taquin comme il est.
Eh ouais, lectrice, lecteur. Un jour, vous, moi, tout le monde, nous serons vieux. «Sauf si on meurt avant», me répondront ceux d’entre vous qui ont l’esprit de contradictions, plébéiens à qui je répondrai «On va jouer à un jeu, tu retiens ta respiration pendant 20 minutes et après tu nous racontes comment ça fait.» Voilà. Maintenant que nous sommes entre gens de bonne compagnie, nous sommes vieux, donc. Vous imaginez ? Nous ne contrôlons plus vraiment tous nos sphincters, nous pouvons sortir nos dents de notre bouche pour les mettre à nettoyer dans un verre, et chaque jour nous luttons pour garder tous nos organes à l’intérieur.
Mais surtout, comme tous les vieux, nous sommes bourrés de souvenirs qui nous rendent tout nostalgiques. Chaque occasion est bonne, les madeleines de Proust sont partout, une vraie boulangerie.
Et là, on reçoit, à l’hospice, la visite de notre petit petit fils, avec son système de réalité virtuelle portable, son télévisiophone qui projette des films en 4x3 et tout et tout. Et on se rappelle que nous, à son âge, on jouait sur des Amiga (ou, pour les plus mongoliens d’entre nous, des Atari ST), et que ces jeux, en 3 pixels 1/2, étaient tout de même vachement bien. On verse une petite larme, et pis l’instant d’après on a oublié - mais qui est ce morveux qui squatte dans ma chambre, et qu’est-ce que je fais là d’ailleurs ? Ça s’appelle la maladie d’Alzheimer.
Du coup, moi, ce soir, en repartant du boulot, je vais faire le vieux avant l’âge. Je vais aller jouer à Sensible Soccer, que je viens de pécho sur le net. Parce qu’il n’est pas nécessaire, en fait, de ne plus avoir de dents pour aimer les madeleines.
Demain, on sera le 03/03, et j’arriverai au boulot.