Graine de sable
Ce matin, en arrivant au boulot, j'ai deux de tension et des courbatures partout.
Mais ça n'est même pas pour cause de prouesses physiques du week-end, de sexe débridé où de 120 longueurs de piscines. Non, non, c'est juste que j'ai peint mon appart'.
J'étais pas seul, hein. De sacrés bonshommes m'ont aidé. Mais n'empêche, c’est loooooooooong, de peindre son appart'.
Et c'est là que je me suis aperçu d'un truc : quand je fais du bricolage (peinture, bien sûr, mais aussi carrelage, électricité, plomberie, maçonnerie, fibrerie, ponçage, vernissage, vitrification, finition, etc, etc, la liste est longue), je ne pense plus à rien qu'à ça - et j'aime ça.
Alors je sais, ça fait un peu le mec qui bosse dans le tertiaire et qui se tape un trip sur les vraies valeurs, faire quelque chose de ses mains, le prix de l'effort. Bien sûr. Je n'oublie pas, évidemment, que les mecs dont le bâtiment est le vrai boulot se niquent généralement le dos/les mains/les pieds/les poumons/les yeux (rayer la mention inutile) avant d'atteindre la cinquantaine, et que leur place est tout sauf enviable. La preuve : généralement, sur les chantiers, on croise bien plus de sans-papier africains et de plombiers polonais que partout ailleurs. Et qui, de nos jours, a envie d'être Africain ou Polonais, je vous le demande ? Sûrement pas les 30% de français qui se disent ouvertement racistes dans les sondages du CSA, en tout cas.
D'ailleurs, je le reconnais bien volontiers : loin de moi l'idée d'en faire mon métier.
Il n'en reste pas moin qu'il y a quelque chose de quasi-mystique dans le bricolage. J'en parle tout de même en connaissance de cause, vu que ça fait un an et demi que mon appart n'est presque rien d'autre qu'un chantier géant (il ne manque que la bétonneuse et les Village People). C'est hypnotique, on travaille, on ne fait plus gaffe au temps qu'il fait dehors, aux autres choses qu'on a à faire, aux problèmes du moment, etc, etc. On fait juste gaffe à passer du blanc partout. Et on finit fourbu, lassé, tordu, mais apaisé.
C'est ainsi que j'interprète le commandement de l'ermite-psychanaliste du Retour à la Terre (de Larcenet et Ferri).
Mon arbre à moi, c'est comme celui de l'ermite : c'est aussi ma maison. Et en matière de retour à la terre, je suis servi, j'ai bien dû descendre 50 sacs de gravats depuis que j'ai commencé, alors...
Bon alors planter un arbre, c'est fait, écrire un bouquin, c'est en cours, il reste avoir un b...
Oh ! DERRIÈRE VOUS, UN SINGE À 3 TÊTES !
Demain, on sera le 04/04, c'est rigolo et j'arriverai au boulot.
Mais ça n'est même pas pour cause de prouesses physiques du week-end, de sexe débridé où de 120 longueurs de piscines. Non, non, c'est juste que j'ai peint mon appart'.
J'étais pas seul, hein. De sacrés bonshommes m'ont aidé. Mais n'empêche, c’est loooooooooong, de peindre son appart'.
Et c'est là que je me suis aperçu d'un truc : quand je fais du bricolage (peinture, bien sûr, mais aussi carrelage, électricité, plomberie, maçonnerie, fibrerie, ponçage, vernissage, vitrification, finition, etc, etc, la liste est longue), je ne pense plus à rien qu'à ça - et j'aime ça.
Alors je sais, ça fait un peu le mec qui bosse dans le tertiaire et qui se tape un trip sur les vraies valeurs, faire quelque chose de ses mains, le prix de l'effort. Bien sûr. Je n'oublie pas, évidemment, que les mecs dont le bâtiment est le vrai boulot se niquent généralement le dos/les mains/les pieds/les poumons/les yeux (rayer la mention inutile) avant d'atteindre la cinquantaine, et que leur place est tout sauf enviable. La preuve : généralement, sur les chantiers, on croise bien plus de sans-papier africains et de plombiers polonais que partout ailleurs. Et qui, de nos jours, a envie d'être Africain ou Polonais, je vous le demande ? Sûrement pas les 30% de français qui se disent ouvertement racistes dans les sondages du CSA, en tout cas.
D'ailleurs, je le reconnais bien volontiers : loin de moi l'idée d'en faire mon métier.
Il n'en reste pas moin qu'il y a quelque chose de quasi-mystique dans le bricolage. J'en parle tout de même en connaissance de cause, vu que ça fait un an et demi que mon appart n'est presque rien d'autre qu'un chantier géant (il ne manque que la bétonneuse et les Village People). C'est hypnotique, on travaille, on ne fait plus gaffe au temps qu'il fait dehors, aux autres choses qu'on a à faire, aux problèmes du moment, etc, etc. On fait juste gaffe à passer du blanc partout. Et on finit fourbu, lassé, tordu, mais apaisé.
C'est ainsi que j'interprète le commandement de l'ermite-psychanaliste du Retour à la Terre (de Larcenet et Ferri).
Mon arbre à moi, c'est comme celui de l'ermite : c'est aussi ma maison. Et en matière de retour à la terre, je suis servi, j'ai bien dû descendre 50 sacs de gravats depuis que j'ai commencé, alors...
Bon alors planter un arbre, c'est fait, écrire un bouquin, c'est en cours, il reste avoir un b...
Oh ! DERRIÈRE VOUS, UN SINGE À 3 TÊTES !
Demain, on sera le 04/04, c'est rigolo et j'arriverai au boulot.