Le 1/4 d'heure atrabilaire

Publié le par Maurin

Aujourd'hui, en arrivant au boulot, j'étais tranquille, les fesses posées sur la banquette.
Comme j'habite en bout de ligne, j'ai toujours de la place sur les banquettes du métro. J'aime bien. J'ai un peu l'impression que c'est le privilge des gens qui habitent dans les quartiers pauvres - au moins ils se font pas chier à rester debout dans le véhicule pendulaire qui le fait arriver au boulot. Bref.
J'était bien assis, donc, quand nous arrivâmes à la station Lamarck Caulaincourt.
Le quartier Lamarck est très mignon, c'est vrai, mais il est aussi sévèrement bourgeoitisé depuis quelques années. Et quand le métro arrive à Lamarck, souvent, toutes les places assisez sont prises. Bien fait : la RATP, Robin des Bois des temps modernes (je sais, je suis mesquin et ridicule).
Tout ça pour dire que ce matin, à côté de moi, il restait une place. Et qu'un mec d'un quintal et demi est venu s'y échouer avec la grace d'une baleine. Je veux dire, qu'on se comprenne bien : le mec était pas "un peu fort", ni même "enveloppé", ni même "gros", mais carrément sursurfat. Quand il s'est assis, une seule de ses deux fesses a tenu sur la banquette - l'autre bouchait le passage entre les deux groupes de sièges.
Aucune raison de s'énerver. Le métro est à tout le monde. Sauf que ce mec, à peine le train reparti, s'est mis à tousser, eructer, renifler, morver et sussurer à mon oreille toute sorte de bruits déplaisants.
Aucune raison de s'énerver. Les microbes n'épargnent personne.Sauf que le mec, au bout de 30 secondes, tout en continuant son spectacle son et lumières, a commencé à tenter d'envahir MON SIÈGE, bordel.
En 3 stations, j'étais aplati contre la vitre du métro, et je n'ai dû mon salut qu'à un providentiel départ des deux personnes se tenant en face de nous.
Voyant les places se libérer, le type se lève, se retourne (à grand peine) et s'assied de l'autre côté. Il me regarde dans les yeux, l'air de dire "Ah, enfin un peu de place!".

Homme mystérieux du métro, si par hasard tu lis ce Blog, sache que je vais penser à toi toute la matinée. À toi et à un tournevis. Cruciforme.

Demain, on sera le 30/04, et ne comptez pas sur moi pour arriver au boulot.

Publié dans enarrivantauboulot

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G
"Contre mon corps se colle une matière spongieuse,<br /> cet homme a le ventre flasque, il sue, des poils lui sortent du nez,<br /> j'aimerais vous parler de vos odeurs: "gardez les!" <br /> Le métro n'est qu'un ramassis de fange, <br /> ce ne sont pas les bons porcs qui brûlent si tu mets le feu à la grange..."
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H
Grrrr...la prochaine fois, je t'éclate la geule à travers la vitre que même la station Place de Clichy elle arrêtera d'être en travaux ! P'tite megre !
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