Ce qui est précieux
Aujourd'hui, en arrivant au boulot, avez-vous déjà perdu un proche ?
Quand je dis «déjà», c'est qu'à mon sens, il y a un «avant» et un «après».
C'est à l'«après» que s'intéresse particulièrement Larcenet dans le tome 3 du Combat ordinaire.
Le Combat ordinaire, ai-je besoin de le rappeler, est une série (il y aura à terme 4 volumes) de bandes dessinées extraordinaire. J'ai un moment pensé à faire une argumentation pour vous expliquer pourquoi j'ai adoré les trois premiers tomes, en vous parlant du dessin, de l'histoire, des émotions, de l'identification qu'il est si facile d'avoir à Marco, héros paumé, buté, perdu, humain. Mais ça me fait chier. J'ai plutôt envie de dire "Aimez le Combat ordinaire", point.
Avec des mots simples, des sentiments à vif, des réactions tellement sèches qu'on ne peut qu'y croire, dans ce tome 3, Larcenet parle de deuil. De deuil du père, plus exactement.
Il nous raconte comment, quand cette forteresse imprenable s'écroule, on se retrouve orphelin de tout, jusqu'à l'envie de devenir soi-même l'immortel de son enfant. Parce que l'on sait qu'un jour on le décevra en crevant comme un con.
Il nous rappelle que la douleur ne s'éteint pas, qu'elle fait partie de la vie, et que comme le reste on ne peut, au mieux , qu'apprendre à vivre avec.
Il nous parle d'analyse, de besoins, de réalisations, de chantiers. Et nous laisse un petit post-it : N'oubliez pas d'en rire.
C'est un sacrément beau cadeau. C'est sans doute ça, en fait, Ce qui est précieux.
Vous le trouverez dans une caisse en bois couverte de poussière, le 17 mars.
Demain, on sera le 9/03, et j'arriverai au boulot.
Images ©ManuLarcenet/Dargaud2006, évidemment.
Quand je dis «déjà», c'est qu'à mon sens, il y a un «avant» et un «après».
C'est à l'«après» que s'intéresse particulièrement Larcenet dans le tome 3 du Combat ordinaire.
Le Combat ordinaire, ai-je besoin de le rappeler, est une série (il y aura à terme 4 volumes) de bandes dessinées extraordinaire. J'ai un moment pensé à faire une argumentation pour vous expliquer pourquoi j'ai adoré les trois premiers tomes, en vous parlant du dessin, de l'histoire, des émotions, de l'identification qu'il est si facile d'avoir à Marco, héros paumé, buté, perdu, humain. Mais ça me fait chier. J'ai plutôt envie de dire "Aimez le Combat ordinaire", point.
Avec des mots simples, des sentiments à vif, des réactions tellement sèches qu'on ne peut qu'y croire, dans ce tome 3, Larcenet parle de deuil. De deuil du père, plus exactement.
Il nous raconte comment, quand cette forteresse imprenable s'écroule, on se retrouve orphelin de tout, jusqu'à l'envie de devenir soi-même l'immortel de son enfant. Parce que l'on sait qu'un jour on le décevra en crevant comme un con.
Il nous rappelle que la douleur ne s'éteint pas, qu'elle fait partie de la vie, et que comme le reste on ne peut, au mieux , qu'apprendre à vivre avec.
Il nous parle d'analyse, de besoins, de réalisations, de chantiers. Et nous laisse un petit post-it : N'oubliez pas d'en rire.
C'est un sacrément beau cadeau. C'est sans doute ça, en fait, Ce qui est précieux.
Vous le trouverez dans une caisse en bois couverte de poussière, le 17 mars.
Demain, on sera le 9/03, et j'arriverai au boulot.
Images ©ManuLarcenet/Dargaud2006, évidemment.