Le sept neuf (et moins bien que le vieux)

Publié le par Maurin

Aujourd'hui, en arrivant au boulot, comment va Stéphane Paoli ?

Halte-là !
Je sens déjà poindre les critiques les plus acerbes.
Je sais bien que Paoli est souvent accusé d'être un mou, un consensuel, un complaisant.
Je sais bien qu'il ne répond jamais quand on lui pose des questions sur ses "ménages".
Je sais aussi que France Inter, et même Radio France, c'était mieux avant.
Je suis bien placé pour savoir que les hommes ne sont pas égaux devant la maladie, en empathie comme en chances de survie, et qu'il n'y a aucune raison de se faire du mouron pour Paoli, que je ne connais pas, en tout cas pas plus que pour M. Schmoulboul et son triple pontage coronarien.

Et pourtant, moi, j'aime bien écouter Paoli le matin. Je trouve que ça n'est pas forcément plus mal d'avoir un journaliste qui n'"attaque" pas systématiquement ses invités sous prétexte qu'il faut être de gauche. J'aime bien, moi, me faire mon propre avis et trépigner en imaginant tout ce que je sortirais à Dassault, Sarko ou Le Pen si j'étais à la place de Paoli. En fait, oui, Paoli me réveille, et ça, j'aime bien.
 Je n'ai pas honte de l'affirmer, Paoli me stimule, Paoli me titille, oh oui Paoli je suis ta chose prends-moi toute. Mais je m'égare.

Et ce con, il nous fait un accident vasculaire cérébral. Un samedi matin, en plus. Si encore il avait été à l'antenne, ç'aurait au moins été rigolo, mais non, même pas.
Le pire dans tout ça, c'est que c'est ce gros naze de Pierre Weil qui le remplace. Pierre Weil, c'est l'anti-Paoli. Il s'enflamme comme un rien, il rentre dans le lard des invités comme ça, sans raison, sans argumentation, il se bloque sur des trucs débiles etc. En bref, il nous frustre : ce qu'on aimerait bien faire, lui, il le fait, ce con. Là, je dis non.

Merci, du coup, aux grévistes. Ce matin, ils ont muselé Pierre Weil, et ça c'est déjà une victoire. Du coup, je vais aller manifester, tiens !

Demain, on sera le 29/03, et j'arriverai au boulot.

Publié dans enarrivantauboulot

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F
J'étais jeune et émotif, mais j'ai versé quelques larmes pour la dernière d'Ivan Levaï à la revue de presse, il y a une petite dizaine d'années... Je sais ce que tu ressens!
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S
"Je suis ta chose prend moi toute"...Mais alors tu dis la même chose à tout le monde ?N'espère même pas me revoir, même avec la carte.
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T
Tout est là, mieux que je ne saurais le dire.Titre au poil, arguments ciselés, blague au coin de la phrase.Tu nous reviens en forme !
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